Jusqu'en enfer

Woaw.
Je vous avais dit à propos de Good Morning England que j'avais vu exactement ce que je venais voir.
Je suis allé voir Jusqu'en Enfer de Sam Raimi hier, eh bien j'ai vu bien plus que ce à quoi je m'attendais.
Sam Raimi, c'est lui.

Ce type a réalisé Spiderman 1, 2, et 3. Et avant ça, il a fait les Evil Dead.
Bref, c'est un gros geek qui fait des films de genre.
Jusqu'en enfer me faisait peur, je l'avoue, principalement à cause de la mention
"FESTIVAL DE CANNES, Sélection Officielle".
Je me disais que pour avoir cette mention, il avait sacrément dû mettre de l'eau dans son vin, que son film était bien moins culturellement ancré, et que son film d'horreur devait plus donner dans le thriller psychologique boboïsant (avec morale culcul à la clef avec l'histoire de la banquière).
Eh ben que dalle.

Le film est super, certains passages sont des petits morceaux de génie (ceux qui l'ont vu doivent encore avoir une larme à l'oeil si je parle du passage de la chèvre), le tout dans une bonne ambiance de franche possession démoniaque, enfin bref super. Ca fout bien les pétoches, ça écoeure pas mal aussi, et ça a une classe gigantesque.
Ma co-spectatrice (nous fûmes deux à aller voir le film) me fit toutefois remarquer que le préposé aux effets dégeus avait toutefois une tendance un peu trop voyante à l'insertion forcée d'un peu tout et n'importe quoi dans la bouche de la victime, qui voit passer entre ses lèvres un panel particulièrement varié de substances et d'objets. Il n'y a (je le précise) aucune allusion graveleuse à chercher dans ce passage, qu'il faut lire de manière bassement terre-à-terre.
Malgré ce léger travers, je ne peux que vous encourager à aller voir ce film : il est bien. Très, très bien.
Et si vous allez pas le voir...
Elle s'occupera de vous.
